|
![]() |
|||||||
|
|||||||
Bonjour, Visiteur
|
|||||||
|
|||||||
CNGE > Espace communication et presse > Lettres et communications du Président > Lettre ouverte du CNGE : L'enseignement de l'homéopathie à l'Université | |
Dans cette catégorie: Manifeste pour un système de santé organisé Le CNGE interpelle la Ministre des Affaires sociales et de la Santé sur la réforme du DES Correspondance CNGE et Ministères La vérité des chiffres de la filière ... Lettre du Président à la Ministre du MESR - juin 2013 Lettre du Président à la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé - mai 2013 Pour une médecine centrée patient - Lettre du Président du CNGE - Janvier 2013 Discours d'accueil de Marisol Touraine par le Pr Vincent Renard au congrès de Lyon Pour les Congrès de la discipline - Lettre du Président du CNGE - Juin 2012 Maintenir le cap et poursuivre nos efforts - La lettre du Président du CNGE - Juillet 2011 Fichiers joints: |
Lettre ouverte du CNGE : L'enseignement de l'homéopathie à l'UniversitéLettre à la Ministre de l'enseignement supérieur et de la rechercheCréé le vendredi 5 juillet 2019
Madame la Ministre, Nous souhaitons vous entretenir des enseignements d’homéopathie qui existent encore dans la moitié des facultés de médecine en France et dans de nombreuses facultés de pharmacie. La Haute autorité de santé a rendu l’avis qui était attendu quant au déremboursement, tellement la situation est claire au plan scientifique. Cet avis corrobore l’avis de la communauté scientifique nationale et internationale, le point ayant été très bien résumé dans l’article de référence de la revue francophone de médecine générale 1. Au-delà même de cet avis, l’absence de tout modèle théorique sur lequel pourrait reposer l’homéopathie, invention datant du 18e siècle, l’absurdité des contenus de la « médecine homéopathique », des indications comme des thérapeutiques, devrait imposer de protéger les étudiants contre ces déviances pseudo scientifiques. On ne peut pas à la fois recommander à ces derniers des contenus fondés sur les données de la science, imposer qu’ils soient formés à la lecture critique, et en même temps leur proposer des enseignements véhiculant des aberrations grossières aux antipodes de la démarche scientifique. Une enquête sur les contenus de ces enseignements délivrés dans les murs des facultés serait la bienvenue car elle aurait des conclusions accablantes si jamais elle était conduite Les médecins généralistes universitaires sont très attachés à ce qu’il n’y ait plus de place pour l’homéopathie à l’université. Ce type de pratique nuit principalement à la médecine générale en détournant de jeunes médecins des bonnes pratiques et en véhiculant une image archaïque de la discipline. La responsabilité de l’université est également de ne pas encourager les patients dans de fausses croyances qu’il convient de discuter avec empathie sans les accréditer ; nous rappelons ici qu’un des produits homéopathiques les plus vendus est un pseudo vaccin contre la grippe détournant les patients des thérapeutiques efficaces. La moitié des facultés de médecine propose encore des diplômes universitaires d’homéopathie ainsi que certaines facultés de pharmacie. Nous en demandons donc la suppression car il serait aujourd’hui coupable de continuer à délivrer ce type d’enseignement par l’Université, voire de délivrer des diplômes universitaires. Avec pour objectifs l’intérêt de l’Université, celui des patients comme celui des étudiants, nous comptons sur votre action. En vous remerciant par avance, Madame la Ministre, nous vous prions de croire en nos sentiments les plus dévoués. Pr. Vincent RENARD 1. Approches théorique, scientifique et réglementaire de l'homéopathie. exercer 2018 ; 148 : 460-4. Fichiers joints |