Le DES de MG

Le DES de médecine générale a pour objet de former les futurs généralistes suffisamment compétents et autonomes pour répondre aux rôles et missions du médecin de premier recours tels qu’ils ont été définis par la WONCA et la loi HPST. Il permet de préparer au métier de médecine générale qui est une médecine globale, exercée à la fois dans le champ de la prévention (prévention primaire, dépistage, ETP, prévention quaternaire) et dans le champ du soin (diagnostic, traitement, suivi, réhabilitation) en tenant compte aussi bien des aspects biomédicaux que psycho-relationnels ou socio-environnementaux. Le généraliste procure au patient à la fois un premier contact pour les soins de premières lignes mais aussi l’orientation si besoin vers les autres professionnels de santé intervenant autour du patient, en organisant la continuité des soins, leur coordination et leur suivi.

La formation initiale permet au jeune professionnel de construire les 6 compétences transversales publiée dans le référentiel de 2013 et symbolisé par la « marguerite des compétences » [3,4]. Ces compétences se développent en mobilisant ses ressources lors de l’exposition aux familles de situations prévalentes en médecine générales décrites dans le référentiel de 2013 qui constituent le cœur du métier [4]. Un niveau minimal requis pour exercer en autonomie est demandé pour être diplômé.

Les 6 compétences du MG

Capacité à mettre en œuvre une démarche décisionnelle centrée patient selon un modèle global de santé (EBM, Engels etc.) quel que soit le type de recours de soins dans l’exercice de Médecine Générale.

rosace

Capacité à assurer l’engagement envers la société et à répondre à ses attentes, de développer une activité professionnelle en privilégiant le bien être des personnes par une pratique éthique et déontologique, d’améliorer ses compétences par une pratique réflexive dans le cadre de la médecine basée sur des faits probants, d’assumer la responsabilité des décisions prises avec le patient.

rosace

Capacité à accompagner le patient dans une démarche autonome visant à maintenir et améliorer sa santé, prévenir les maladies, les blessures et les problèmes psychosociaux dans le respect de son propre cheminement, et donc à intégrer et à articuler dans sa pratique l’éducation et la prévention.

rosace

Capacité à gérer avec la personne les problèmes de santé indifférenciés, non sélectionnés, programmés ou non, selon les données actuelles de la science, le contexte et les possibilités de la personne, quels que soient son âge, son sexe, ou toutes autres caractéristiques, en organisant une accessibilité (proximité, disponibilité, coût) optimale.

rosace

Capacité à assurer la continuité des soins et la coordination des problèmes de santé du patient engagé dans une relation de suivi et d’accompagnement.

rosace

Capacité à construire une relation avec le patient, son entourage, les différents intervenants de santé, ainsi que les institutionnels, en utilisant dans les différents contextes les habiletés communicationnelles adéquates, dans l’intérêt des patients.

rosace
Les 11 familles de situations prévalentes en MG

1
Situations autour de patients souffrant de pathologies chroniques, poly morbidité à forte prévalence

2
Situations liées à des problèmes aigus prévalents/non programmés/fréquents/exemplaires

3
Situations liées à des problèmes aigus prévalents/non programmés/dans le cadre des urgences réelles ou ressenties

4
Situations autour de problèmes de santé concernant les spécificités de l’enfant et de l’adolescent

5
Situations autour de la sexualité et de la génitalité.

6
Situations autour de problèmes liés à l’histoire familiale et à la vie de couple

7
Situations de problèmes de santé et /ou de souffrance liés au travail

8
Situations dont les aspects légaux, déontologiques et/ou juridiques/médicolégaux sont au premier plan

9
Situations avec des patients difficiles/exigeants

10
Situations où les problèmes sociaux sont au premier plan

11
Situations avec des patients d’une autre culture

Le DES de médecine générale, comme les autres spécialités, a été réformé en 2017 puis en 2023. Il comporte trois phases : la phase socle d’une durée de 2 semestres, la phase d’approfondissement d’une durée de 4 semestres et la phase de consolidation [6].

Actuellement, la phase socle du DES de MG permet de mettre en place des apprentissages minimaux et permet à l’étudiant de vérifier son choix de la discipline : il effectue un semestre en médecine générale de niveau 1 (SN1) et l’autre aux urgences médicales adultes de l’hôpital. Ces deux stages et la formation hors stage en lien lui permet de commencer à développer la compétence 1er recours urgence et compétences relation, communication, approche centrée patient et de se familiariser avec les familles de situations qu’il devra gérer. La fin de la phase socle est sanctionnée par un jury qui détermine si les 4 axes du DES sont au niveau requis : validation des 2 stages, validation du cursus hors stage, validation du portfolio et niveau de compétence atteint. Dans l’hypothèse ou ce ne serait pas le cas pour une de ces composantes, la réglementation prévoit de poursuivre la phase socle en la prolongeant d’un à deux semestres pour permettre la validation. Si ce n’était pas le cas une réorientation vers une autre spécialité est faite par le coordonnateur régional. Une alternative pour l’étudiant est de demander à bénéficier du droit au remord pour une spécialité qui lui conviendrait mieux et à laquelle son rang de choix lui permet de prétendre.

Si la phase socle est validée (ce qui est le cas pour la plupart de étudiants), la formation se poursuit par la phase d’approfondissement qui se déroule sur 4 semestres. Lors des 2 premiers (« PhA1 ») la maquette prévoit un stage couplé en santé de l’enfant et de la femme et un stage en médecine polyvalente. Lors des deux derniers (« « PhA2), l’étudiant effectue un stage de niveau 2 en médecine générale (SN2 dit SASPAS) et un stage libre. Ce stage libre laissera l’étudiant choisir, selon ses besoin de formation le stage qui lui conviendrait le mieux, en tenant compte de son rang de choix : 2e SN2, stage en santé de l’enfant, en santé de la femme, en santé mentale, en addiction, gériatrie, etc. dans un stage agréé pour la médecine générale. Ce stage libre sera encouragé dans des terrains mixtes ou ambulatoires.

De la même façon qu’en phase socle, la phase d’approfondissement est sanctionnée par un jury qui vérifie que les 4 composantes du DES sont réunies : validation des 4 stages, validation du cursus hors stage, validation du portfolio et niveau de compétence atteint.

La validation de cette phase permet à l’’étudiant de passer en phase de consolidation.

La 4e année en médecine ambulatoire, en phase de consolidation, permettra aux futurs généralistes de réaliser lord de leur formation initiale la moitié du cursus en stage médecine générale. En effet elle se déroulera sauf rares exception exclusivement en MG ambulatoire sur 2 semestres, de préférence dans un même lieu de stage, en supervision indirecte avec le statut de Dr Junior. Les modalités précise de cette phase sont toujours en concertation en 2023.

Actuellement, la phase socle du DES de MG permet de mettre en place des apprentissages minimaux et permet à l’étudiant de vérifier son choix de la discipline : il effectue un semestre en médecine générale de niveau 1 (SN1) et l’autre aux urgences médicales adultes de l’hôpital. Ces deux stages et la formation hors stage en lien lui permet de commencer à développer la compétence 1er recours urgence et compétences relation, communication, approche centrée patient et de se familiariser avec les familles de situations qu’il devra gérer. La fin de la phase socle est sanctionnée par un jury qui détermine si les 4 axes du DES sont au niveau requis : validation des 2 stages, validation du cursus hors stage, validation du portfolio et niveau de compétence atteint. Dans l’hypothèse ou ce ne serait pas le cas pour une de ces composantes, la réglementation prévoit de poursuivre la phase socle en la prolongeant d’un à deux semestres pour permettre la validation. Si ce n’était pas le cas une réorientation vers une autre spécialité est faire par le coordonnateur régional. Une alternative pour l’étudiant est de demander à bénéficier du droit au remord pour une spécialité qui lui conviendrait mieux et à laquelle son rang de choix lui permet de prétendre.