|
![]() |
|||||||
|
|||||||
Bonjour, Visiteur
|
|||||||
|
|||||||
Conseil Scientifique > Productions du Conseil Scientifique > Avis du Conseil Scientifique > Le développement de pratiques infirmières avancées en soins premiers en France | |
Dans cette catégorie: Nirsevimab (Beyfortus®) en prévention des infections respiratoires à VRS DE L'IMPORTANCE DE LA CONTINUITÉ DES SOINS EN MÉDECINE GÉNÉRALE L'approche centrée patient en médecine générale Iatrogénie médicamenteuse : constat et propositions Eviter la visco-supplémentation dans la gonarthrose Intérêt du score calcique dans l'évaluation du risque cardiovasculaire en médecine générale Vaccin Comirnaty® contre la Covid-19 chez l’enfant âgé de 5 à 11 ans : une aide à la décision Pas d’aspirine pour les patients à risque cardiovasculaire en prévention primaire Vaccin AZD1222 (AstraZeneca) contre la Covid-19 : une aide à la décision Vaccin Moderna mRNA-1273 contre la Covid-19 : une aide à la décision Décider selon les données de la science, y compris en période pandémique Covid-19 : y a-t-il une place pour l’hydroxychloroquine (Plaquénil®) en médecine générale ? Covid 19 : argumentaire scientifique sur le dépistage de masse et le confinement L’association entre nombre de médecins généralistes par habitant et santé populationnelle Fichiers joints: |
Le développement de pratiques infirmières avancées en soins premiers en FranceAvis du Conseil Scientifique du 30 avril 2018Créé le lundi 30 avril 2018 Le développement de pratiques infirmières avancées en soins premiers en France En France, l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques et de la multimorbidité, la nécessité d'améliorer les parcours de santé, l’implication croissante des patients et usagers, tout comme l'accent mis sur la prévention, invitent à réorganiser le système de santé et redéfinir les missions des professionnels de santé1. C’est dans cette dynamique, et dans un contexte budgétaire contraint, que s’inscrit le récent développement de pratiques infirmières avancées. Selon la littérature internationale, comparées aux pratiques médicales habituelles, des pratiques infirmières avancées, en autonomie ou en coopération avec des médecins ou des équipes de soins, peuvent générer, en contexte de soins premiers : des soins de qualité équivalente, une satisfaction accrue des usagers, parfois une hausse des coûts liée à l’apparition d’une nouvelle offre de soins 2,3. Le terme de pratiques avancées regroupe des réalités très diverses selon les pays, que ce soit en termes d'activités, de domaines investis ou de degré d'autonomie ou de supervision médicale3–5. De plus, leur impact semble très dépendant d’éléments contextuels, comme le niveau de concurrence dans l’offre de soins médicaux et la capacité des infirmièr.e.s de pratique avancée à travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé2,5,6. Les résultats observés sont donc difficiles à extrapoler au contexte français, caractérisé par une stratégie de renforcement des soins premiers encore récente, une répartition inégale des professionnels de santé sur le territoire et une profession infirmière très réglementée et ayant un exercice en soins premiers majoritairement libéral 6. En France, depuis 2004, le dispositif ASALEE (Action de santé libérale en équipe) de coopération entre médecins généralistes et infirmièr.e.s dites « délégué.e.s à la santé publique » repose sur des consultations d’éducation thérapeutique par les infirmièr.e.s et ouvre à celles-ci, par dérogation, la possibilité de prescrire des examens complémentaires, selon des protocoles prédéfinis. L’évaluation de ce dispositif a montré, d’une part, qu’il pourrait être efficient, et d’autre part, la motivation des infirmièr.e.s à s’impliquer dans des pratiques avancées et les réactions positives des médecins généralistes du dispositif 7,8. Le développement de telles pratiques avancées nécessite une réflexion sur les pratiques, activités et domaines à soutenir en priorité en soins premiers, en tenant compte du rôle et de la contribution spécifique des soins premiers au sein du système de santé et de leurs relations avec les soins de second recours9,10. La réussite de ces pratiques sera conditionnée par la définition des missions et la place respective de chaque profession concernée ainsi que les modalités de leur exercice coordonné5. L’évaluation rigoureuse d’un tel dispositif doit tenir compte des conditions de sa mise en œuvre et viser à identifier son impact, dans une temporalité, selon des critères centrés sur les personnes et populations bénéficiant ou susceptibles de bénéficier de ces pratiques9,11. -------------------------------- Contacts presse Dr Aline Ramond-Roquin 06 66 07 14 26 -------------------------------- Références 1.Berland Y, Gausseron T. Mission « Démographie des professions de santé ». Tome I. Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées, 2002114p.
Fichiers joints |