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Conseil Scientifique > Productions du Conseil Scientifique > Communiqués du Conseil Scientifique > Comment améliorer la couverture vaccinale : concertation ou obligation ? Juin 2017 | |
Dans cette catégorie: Le CNGE pour une politique vaccinale cohérente et efficace - Décembre 2016 Réduire la sur-prescription de benzodiazépines et apparentés : quelles solutions ? - Septembre 2016 Quelle performance pour le paiement à la performance ? Juin 2015 Faut-il avoir peur du paracétamol - Avril 2015 Comment faire barrière à la grippe en période épidémique ? - Janvier 2014 Les pilules de deuxième génération : LE premier choix - Septembre 2013 Nouveau calendrier vaccinal : le CNGE se félicite de sa simplification - Juin 2013 Les nouveaux anticoagulants : à réserver à des situations particulières - Janvier 2013 Maladies d’Alzheimer et apparentées_Des recommandations à préciser - Juin 2012 Cancer du col : priorité au dépistage organisé ! - mai 2012 Quand faut-il traiter les otites de l’enfant par antibiotiques ? - Septembre 2011 Maladies d’Alzheimer et apparentées : diagnostiquer mais pas dépister - Septembre 2011 Dépistage du cancer de la prostate : et après ? - Septembre 2011 Fichiers joints: |
Comment améliorer la couverture vaccinale : concertation ou obligation ? Juin 2017Créé le mardi 27 juin 2017 COMMUNIQUE DE PRESSE DU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU COLLEGE NATIONAL DES GENERALISTES ENSEIGNANTS - Montreuil, le 27 juin 2017 Comment améliorer la couverture vaccinale : concertation ou obligation ? Madame la ministre de la santé envisage d’étendre l’obligation vaccinale des enfants à 11 maladies, suivant ainsi les recommandations du comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, rendues publiques le 30 novembre 20161. Cette recommandation fait suite à une situation paradoxale. Certains vaccins sont obligatoires : Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite (alors qu’en France, ils sont parmi les moins importants dans les premiers mois de vie) et d'autres sont facultatifs (Haemophilus, Coqueluche, Rougeole, Pneumocoque et Méningocoque), alors qu'ils sont plus importants pour protéger les nourrissons contre des maladies potentiellement mortelles. Cela entraine une incompréhension de certains médecins et parents, ce qui consolide le climat de méfiance et favorise l’hésitation vaccinale, renforcée par la pénurie de certaines spécialités vaccinales. Pour les médecins généralistes universitaires, l’obligation vaccinale est une réponse simpliste et inadaptée. Il n’y a aucun élément scientifique pour attester que cette mesure aboutisse à une meilleure protection notamment pour les enfants. Il est à craindre que son caractère autoritaire renforce la défiance et la suspicion d’une partie croissante de la population. Elle risque d’exposer les médecins généralistes et d’autres professionnels à des demandes nombreuses et non fondées d’exemption, voire de soi-disant contre-indications. En revanche, le conseil scientifique du CNGE pense qu’une large campagne d’incitation portée conjointement par les professionnels de santé et les pouvoirs publics, en impliquant les usagers aurait un impact plus important et plus durable. Cela permettrait aux médecins de proposer aux patients une vaccination dans de meilleures conditions tenant compte des données scientifiques (bénéfice/risque, impact épidémiologique), des caractéristiques, du patient ainsi que de ses facteurs de risques, connaissances, croyances, appréhensions et préférences. Il reviendra en même temps aux pouvoirs publics de responsabiliser les usagers sur les conséquences de la non vaccination et d’instaurer des règles claires pour l’admission en collectivité. Dans ce contexte, le CNGE rappelle que
Pour ces raisons, le CNGE préconise :
Le CNGE affirme son attachement aux enjeux que sont la prévention vaccinale, l’information loyale et impartiale du public, sans dramatisation excessive ni négation des risques. Il alerte sur le danger des positions dogmatiques refusant le principe de la vaccination. L’obligation vaccinale ne répond pas aujourd’hui à ces enjeux et pourrait même être délétère. Les mesures que préconise le CNGE sont de nature à répondre à la difficile question de la couverture vaccinale dans le respect des principes éthiques, de la loi et de la responsabilisation des patients. Contact Presse : Pr Vincent Renard 06 25 80 33 29
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