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CNGE > Espace communication et presse > Lettres et communications du Président > Lettre du Président à la Ministre du MESR - juin 2013 | |
Dans cette catégorie: Lettre ouverte du CNGE : L'enseignement de l'homéopathie à l'Université Manifeste pour un système de santé organisé Le CNGE interpelle la Ministre des Affaires sociales et de la Santé sur la réforme du DES Correspondance CNGE et Ministères La vérité des chiffres de la filière ... Lettre du Président à la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé - mai 2013 Pour une médecine centrée patient - Lettre du Président du CNGE - Janvier 2013 Discours d'accueil de Marisol Touraine par le Pr Vincent Renard au congrès de Lyon Pour les Congrès de la discipline - Lettre du Président du CNGE - Juin 2012 Maintenir le cap et poursuivre nos efforts - La lettre du Président du CNGE - Juillet 2011 Fichiers joints: |
Lettre du Président à la Ministre du MESR - juin 2013Créé le jeudi 13 juin 2013 A : Mme Geneviève Fioraso Madame la Ministre, Je souhaite attirer votre attention de manière urgente sur l’enseignement de la médecine générale à l’université. Notre mission en tant qu’universitaires est de former des professionnels dont le pays a besoin et de plus en plus urgemment. Le manque cruel de moyens de la filière universitaire de médecine générale est connu, la nécessité d’un rattrapage significatif est consensuelle. Nous n’avons enregistré depuis l’année dernière aucune décision marquant un quelconque intérêt pour l’enseignement de la médecine générale. Dans ce contexte, la recherche en médecine générale qui aurait besoin de se structurer avec des ressources humaines, est étranglée puisque toutes ces dernières doivent se mobiliser pour l’encadrement des étudiants. Il fut un temps assez proche où les sénateurs et les députés dont vous étiez, votaient à l’unanimité un amendement à la loi HPST pour permettre la nomination annuelle de 20 professeurs, 30 maîtres de conférences et 50 chefs de clinique de médecine générale afin de constituer la filière universitaire de médecine générale. Cette loi n’a pas été appliquée de manière consciencieuse par le gouvernement précédent. Nous constatons que votre politique est identique à celle de votre prédécesseur, sans respect de la Loi de la République que vous avez votée. Depuis cette date, en 4 ans, nous ne comptons que 29 professeurs et 7 maîtres de conférences pour toute la France, chiffres inférieurs à ce que la loi prévoyait en une seule année. Si nous ajoutons à ces renoncements le bilan mentionné ci-dessus, nous sommes dans l’incompréhension la plus complète. Nous avons sollicité votre cabinet à de multiples reprises pour essayer de plaider la cause de la formation, de la population, de la filière universitaire de médecine générale. La réponse de loin la plus fréquente est le silence. Comme l’année dernière, nous regrettons que votre agenda ne vous permette pas de vous rendre à notre Congrès de novembre prochain, rencontre annuelle où sont présents tous les universitaires de la discipline et au cours de laquelle, nous vous invitions à échanger. Au moment où les élus dans tous les territoires s’alarment du manque de médecins généralistes, au moment où tous les rapports énoncent qu’un système de santé basé sur les soins primaires est plus efficient et donc moins coûteux, que faites-vous de la responsabilité sociale et sociétale de l’université ? Dans l’attente de vos réponses, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes sentiments les plus dévoués. Professeur Vincent RENARD Fichiers joints |