|
![]() |
|||||||
|
|||||||
Bonjour, Visiteur
|
|||||||
|
|||||||
CNGE > Espace communication et presse > Communiqués de presse CNGE > CP CNGE : Urgence sanitaire et déconfinement : questionnements pour la société et les médecins généralistes | |
Dans cette catégorie: CP CNGE / Supprimer l'AME serait un contresens humain, éthique, sanitaire, et économique CP CNGE / Les universitaires de médecine générale partagent l’inquiétude de la profession CP CNGE / Le Pr Olivier Saint-Lary réélu à la tête du Collège national des généralistes enseignants CP CNGE / Les annonces du ministre de la Santé et de la Prévention au congrès du CNGE CP CNGE / La phase de consolidation, 4e année du Diplôme de Médecine générale CP CNGE / Le CNGE défend l'autonomie des femmes et l'accès à l'IVG CP CNGE / Les médecins tous unis pour répondre au défi de la crise du système de santé CP CNGE / Le CNGE s’engage pour faire respecter les valeurs du soin et de la médecine générale CNGE - Le Pr. Rémy BOUSSAGEON nommé président du conseil scientifique du CNGE CNGE - Le vaccin Ad26.COV2.S Janssen contre la Covid-19 : une aide à la décision CP CNGE - Le Pr Olivier Saint-Lary élu à la tête du Collège national des généralistes enseignants CP CNGE / Halte à la fraude scientifique et à la confusion CP CNGE / Recommandation HAS : prise en charge des patients suspects de COVID-19 en première ligne Enquête nationale Covid 19 et Médecine générale CORONAVIRUS et Médecine Générale CORONAVIRUS - Epidémie, étudiants et MSU CP CNGE - Baclofène et sécurité des patients CP CNGE : Indépendance des médecins : un gage de qualité CP CNGE : Problème du choix des internes en Ile de France : Mme la Ministre s’agace et se trompe CP Homéopathie : le CNGE se félicite de la décision du grouvernement - Juillet 2019 CP Maladie de Lyme : 24 sociétés savantes se mobilisent pour protéger les patients CP CNGE - Homéopathie : une clarification bienvenue qui appelle une suite -Juillet 2019 CP CNGE - Il est temps de dérembourser les médicaments homéopathiques - Janvier 2019 CP CNGE / SNEMG Juin 2018 - Progression de l’offre des stages en médecine générale CP CNGE - Janvier 2018 - Dépistage du cancer du sein : pour une évolution au service des patient(e)s CP CNGE Décembre 2016 -Les publications de la filière universitaire de médecine générale en 2015 CP CNGE du 24 octobre 2016 - Conventionnement sélectif des médecins généralistes Faut-il avoir peur des médicaments ? Avril 2015 CP CNGE Mars 2015 - Médecine générale : où est passé le rapport Druais ? CP CNGE avril 2014 - Effectifs d'enseignants et d'étudiants en médecine générale CP CNGE mars 2014 - Qualification spécialiste MG CP CNGE janv 2014 - Le CNGE salue la mémoire de Jehan de Butler CP CNGE nov 2013 - Succès manifeste pour le congrès des 30 ans du CNGE CP CNGE nov 2013 - Lutter intelligemment contre l'antibio résistance CP CNGE mai 2013 - Alerte concernant les effectifs d’enseignants et d’internes en médecine générale CP CNGE déc 2012 - Le CNGE recense 6724 MSU et attend des mesures CP CNGE nov 2012 - V. Renard reconduit à la tête du CNGE CP CNGE nov 2012 - Mme la Ministre de la Santé au Congrès annuel du CNGE à Lyon CP CNGE sept 2012 - Maisons de santé universitaires pluri professionnelles CP CNGE juin 2012 - Modifier le dispositif DPC CP CNGE Déc 2011 - Des moyens pour poursuivre les efforts de recrutement et de formation des MSU Fichiers joints: |
CP CNGE : Urgence sanitaire et déconfinement : questionnements pour la société et les médecins généralistesCréé le mercredi 6 mai 2020 Urgence sanitaire et déconfinement : questionnements Paris, le 06/05/2020 Depuis plusieurs semaines, la crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19 s’accompagne de mesures exceptionnelles. Pour accompagner le déconfinement, de nouveaux dispositifs d’exception visant à identifier les personnes contact de patients atteints de COVID 19 sont en préparation. L’adhésion des professionnels de santé et de la population suppose que le fondement scientifique de ces mesures et leur caractère proportionné soient clairement expliqués. D’autre part, il convient que la coercition et l’intrusion dans la vie privée des citoyens soient acceptables. Les questions suscitées par ces mesures et les modalités d’arbitrage doivent pouvoir être exposées. Fondement scientifique des décisions, respect des choix et de l’autonomie de chaque personne sont des principes éthiques au cœur du métier de médecin généraliste. La relation de confiance qu’ils entretiennent avec leurs patients en dépend [1],[2]. Des expériences d’identification systématique et de prise en charge des cas et de leurs contacts sont en cours dans des contextes différents à l’étranger. Sur la base de quelques résultats encourageants[3],[4] et dans la perspective du déconfinement, le gouvernement, l’assurance maladie et les représentants de la profession travaillent à mettre en place un tel dispositif en France. La stratégie nationale fait le pari que l’identification puis la déclaration des cas contacts par les médecins généralistes auprès de leur CPAM participera à éviter une deuxième vague épidémique. Les bénéfices et les risques de cette stratégie sont toutefois source de questions. Cette stratégie peut être acceptable pour les citoyens à condition qu’elle soit portée par des professionnels bénéficiant de la confiance de la population, capables d'expliquer le sens de ces démarches et de répondre à leurs questions. Les médecins généralistes, professionnels du premier recours et de la relation, ont l’habitude de conjuguer approche centrée sur le patient et responsabilité de santé publique, enjeux individuels et collectifs[5]. En ce sens, ils sont des interlocuteurs privilégiés et légitimes. Cependant, le CNGE, son comité d’éthique et son conseil scientifique, identifient plusieurs aspects nécessitant vigilance et clarification. S’agissant des cas de COVID confirmés, la question du partage du secret médical doit être clarifiée, notamment dans le contexte d’une pathologie qui évolue majoritairement vers la guérison spontanée. S’agissant des personnes contact désignées par le patient, la demande faite aux médecins généralistes de transmettre leurs coordonnées à une autorité administrative, sans les connaître, sans qu’elles aient été sollicitées et sans qu’elles aient donné leur accord, pose un problème important. De multiples conséquences négatives sont à craindre pour ces personnes contact : annonce intrusive, anxiété induite, injonction de réaliser un test. En cas de résultat positif, la mise en place de l’isolement risque d’entrainer des difficultés familiales, sociales, professionnelles difficiles à identifier … alors que le risque d’une contamination restera souvent hypothétique. S’il est possible de demander des sacrifices aux citoyens, il apparait nécessaire de clarifier les contraintes qui pourraient être imposées aux cas contact. Par ailleurs, le respect dû à chaque personne ne devra ainsi pas être oublié dans la façon de mettre en place des mesures de quarantaine ou d’isolement. Le CNGE considère que la responsabilisation et l’éducation des citoyens devraient être plus largement mobilisées. Permettre aux patients de solliciter leurs personnes contacts pour qu’ils se signalent dans le but de les protéger et de protéger la collectivité constitue une alternative plus soucieuse de l’autonomie et des libertés individuelles. Les associations d’usagers du système de soins et acteurs de la démocratie en santé apparaissent demandeurs[6]. Le CNGE propose que le caractère exceptionnel de ce dispositif d’identification des cas contacts soit encadré par un comité de suivi regroupant les différents acteurs concernés (professionnels de santé, assurance maladie, universitaires, usagers). Ce comité aurait pour mission de garantir la prise en compte des principes éthiques, de la liberté individuelle, et la responsabilisation de tous les acteurs de la société. Il aurait vocation à rendre publiques les réflexions en cours et sujets de préoccupation, à énoncer les considérations éthiques qui éclairent les jugements, et à garantir l’intégration des différentes perspectives et points de vue dans la discussion [7]. Le Président du CNGE Pr. Vincent RENARD Le Président du Conseil scientifique du CNGE Pr. Olivier SAINT-LARY Le Président du Comité d’éthique du CNGE Dr. Cédric RAT [1] Sackett D. Evidence-based medicine. Lancet. 1995;346:1171. [2] Beauchamp T L, Childress J F. Oxford University Press, 2001, p 445 [3] Cheng HY, Jian SW, Liu DP, Ng TC, Huang WT, Lin HH; Taiwan COVID-19 Outbreak Investigation Team. Contact Tracing Assessment of COVID-19 Transmission Dynamics in Taiwan and Risk at Different Exposure Periods Before and After Symptom Onset. JAMA Intern Med. 2020. https://doi.org/ 10.1001/jamainternmed.2020.2020. [4] Hellewell J, Abbott S, Gimma A,et al; Feasibility of controlling COVID-19 outbreaks by isolation of cases and contacts. Lancet Glob Health. 2020 ;8:e488-e496. https://doi.org/10.1016/S2214-109X(20)30074-7. [5] World Organization of National College et Associations of General Practitioners. Definition of General Practice. https://www.woncaeurope.org/ [6] Le Monde du 6 mai 2020. Les associations de patients laissées de côté. Page 23. [7] Nuffield Council of Bioethics. Ethical considerations in responding to the COVID 19 pandemic. https://www.nuffieldbioethics.org/publications Fichiers joints |