Communiqué de presse SNEMG : "Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche fait barrage au développement"
Créé le lundi 7 avril 2014
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche fait barrage au développement de la filière universitaire de médecine générale
Contrairement aux autres spécialités médicales :
1/ Dix facultés en France n’ont toujours pas d’enseignant titulaire de la discipline médecine générale dix ans après la création du diplôme d’étude spécialisées (D.E.S) de médecine générale.
2/ Le ratio d’enseignant est le plus bas de toutes les spécialités médicales avec un enseignant temps plein pour plus de 100 internes, ratio s’aggravant d’année en année.
3/ Les chefs de clinique de médecine générale ne disposent pas d’un statut intermédiaire pour poursuivre leur cursus universitaire à l’encontre des autres disciplines.
4/ La discipline médecine générale n’a toujours pas de sous-section au Conseil National des Universités, ses représentants au sein de la sous section 53-01 ne sont toujours pas nommés.
5/ La phase d’intégration, similaire à celle des autres disciplines en leurs temps, n’a pas permis l’intégration de 16 enseignants de médecine générale reconnus aptes par les instances universitaires : la Commission Nationale d’Intégration.
Une filière universitaire de médecine générale forte peut permettre de mettre en contact des étudiants avec des zones peu pourvues en médecins généralistes et de générer les savoirs nécessaires au suivi de la population. L’Union européenne et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), préconisent de recentrer le système de santé sur les soins primaires, garant d’un meilleur accès aux soins et d’un plus grand rapport coût/efficacité [1]. Les perspectives inquiétantes de démographie médicale préfigurent des difficultés majeures d’accès aux soins.
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche se moque des Français et de leur accès aux soins de qualité en ne permettant pas le développement de la filière universitaire de médecine générale. Une autre politique pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche doit être menée d’urgence.
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