Communiqué de presse SNEMG du 18 avril 2019
Créé le jeudi 18 avril 2019
Le nombre de MSU augmente, leur formation recule : un risque pour l’accès aux soins
Comme chaque année, le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a recensé le nombre de maîtres de stage des universités (MSU) en fonction au sein de la Filière universitaire de médecine générale (FUMG).
Les données au 1er janvier 2019 sont les suivantes :
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Données au 1er janvier 2019
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Evolution par rapport à 2018
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MSU totaux1
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10 736 MSU
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+ 13,7% (9 440 en 2018)
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MSU 2e cycle2
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6 190 MSU
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+ 14,6% (5 401 en 2018)
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MSU 3e cycle3
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9 096 MSU
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+ 11,9% (8 129 en 2018)
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MSU SASPAS4
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4 076 MSU
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+ 8,5% (3 755 en 2018)
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1Accueillant des étudiants en stage de 2e et/ou 3e cycle des études médicales
2Accueillant des étudiants en 2e cycle des études médicales
3Accueillant des étudiants en stage de 3e cycle (Stage de niveau 1, SASPAS ou pôle femme enfant)
4Accueillant des étudiants en SASPAS (stage ambulatoire de médecine générale en autonomie)
Les effectifs au 1er janvier 2019 montrent une accélération de la progression du nombre de MSU dans toutes les catégories traduisant le succès du recrutement.
Le SNEMG rappelle que le recrutement s’appuie sur la formation des MSU dans le cadre du dispositif de développement professionnel continu (DPC). Ce dispositif permet aux professionnels de s’inscrire dans la maîtrise de stage de manière optimale grâce aux formations organisées par le Collège national des généralistes enseignants ou les Collèges locaux d’enseignants. Ce fonctionnement permet d’augmenter le nombre des stages en médecine générale, aux internes de réaliser leur maquette du DES et d’aller vers la généralisation du stage de 2e cycle pour tous les étudiants.
Le succès du dispositif rend incompréhensible la diminution du nombre d’heures allouées à la formation à la maîtrise de stage et l’abandon du thème de la formation à la maîtrise de stage comme orientation prioritaire du DPC. Cet abandon menace la formation des étudiants en médecine générale et leur orientation dans les territoires à un moment où la population a tant besoin de médecins généralistes.
Le SNEMG demande donc le maintien de cette orientation sans modification, avec une augmentation du financement de la formation hors quota du médecin récemment diminuée de moitié dans laquelle s’inscrit pourtant la maîtrise de stage.
Dr Anas Taha
Président du SNEMG
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