Oublies pas la bandelette ! - Novembre 2017
Créé le mercredi 8 novembre 2017
Extraits de - Brèves de médecine - de la revue exercer
Oublies pas la bandelette !
L’étude française ECOGEN a recueilli les données de 20 000 consultations ou visites en médecine générale en 2011 et 2012. A partir de ces données, une étude s’est intéressée aux procédures diagnostiques des infections urinaires en médecine générale. Le diagnostic, les symptômes associés, les caractéristiques des patients et celles des médecins étaient analysés afin d’identifier les facteurs décisionnels. 340 consultations ou visites dont 267 cystites, 43 pyélonéphrites, et 30 prostatites ont été analysées. Les 5 procédures diagnostiques les plus utilisées étaient : l’examen clinique (67,6 %), l’ECBU (47,9 %), la bandelette urinaire (BU) (15,6 %), un test sanguin (8,5 %) et l’imagerie (6,5 %). Dans 43 % des consultations, ni la BU, ni l’ECBU n’ont été réalisés. Les procédures diagnostiques étaient plus utilisées si le patient était jeune ou si c’était un homme. L’examen clinique était d’autant moins fréquent et la prescription d’un ECBU d’autant plus fréquente que le nombre annuel de consultations du médecin était important. Les auteurs supposaient que les médecins ayant plus de consultations quotidiennes tentaient de gagner du temps en limitant les examens cliniques et en prescrivant une ECBU.
Les auteurs proposaient : des études qualitatives pour explorer les obstacles à l’utilisation de la BU, une gestion des infections urinaires plus adaptée à la pratique de la médecine générale à valider par de nouvelles études afin, entre autres, de diminuer les prescriptions inutiles et coûteuses d’ECBU. Les autorités pourraient promouvoir l’utilisation de la BU par le paiement à la performance ou sa fourniture gratuite.
Med Mal Infect 2017. doi :10.1016/j.medmal.2017.05.003
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