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Conseil Scientifique > Productions du Conseil Scientifique > Avis du Conseil Scientifique > L’association entre nombre de médecins généralistes par habitant et santé populationnelle

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L’association entre nombre de médecins généralistes par habitant et santé populationnelle

Avis du Conseil Scientifique du 19 Mars 2019

Créé le mardi 19 mars 2019

Avis du Conseil scientifique du CNGE concernant l’association entre nombre de médecins généralistes par habitant et santé populationnelle

Paris, le 19 Mars 2019

Le terme « Primary Care » a été défini en 1978 lors de la conférence de l’OMS à Alma Ata comme désignant des soins de premier recours (porte d’entrée du système de santé), accessibles, coordonnés, caractérisés par leur dimension globale et leur continuité, et délivrés de façon indifférenciée selon le genre, la maladie ou l’organe.1 La médecine générale est la spécialité médicale des soins premiers/primaires. Plusieurs travaux, dont ceux de Barbara Starfield dans les années 2000, ont montré que les systèmes de santé organisés autour des soins premiers, comparativement à d’autres structurations, étaient associés à de meilleurs résultats de santé populationnelle, à une plus grande équité et à de moindres coûts associés à la santé.2

En 2019, une nouvelle étude, basée sur des données aux USA et récemment publiée dans une grande revue internationale, démontre l’association positive, à l’échelle populationnelle, entre nombre de médecins généralistes par habitant et résultats de santé, que ce soit en termes d’espérance de vie ou de mortalité spécifique.3  Ainsi, l’espérance de vie moyenne augmentait de 51,5 jours par ajout de 10 médecins généralistes pour 100 000 habitants et la mortalité cardiovasculaire, respiratoire et par cancer diminuait alors de 0,9 à 1,4 %.

Ces résultats sont à interpréter avec précaution du fait d’un possible biais écologique, mais sont robustes au vu des nombreux ajustements et analyses de sensibilité.

Ces résultats suggèrent qu’un plus grand nombre de médecins généralistes exerçant dans un territoire améliore les indicateurs de santé dans ces territoires. Leur extrapolation au système de santé français est délicate du fait des différences majeures d’organisation des deux systèmes de santé. Toutefois, la concordance de ces résultats avec les données existantes4 en renforce la portée et la signification.

Références

  1. World Health Organization. Declaration of Alma-Ata. International conference on primary health care. Kazakhstan, USSR. 1978. http://www.who.int.gate2.inist.fr/publications/almaata_declaration_en.pdf
  2. Starfield B. Primary care: an increasingly important contributor to effectiveness, equity, and efficiency of health services. SESPAS report 2012. Gac Sanit. 2012 Mar;26 Suppl 1:20–6
  3. Basu S, Berkowitz SA, Phillips RL, Bitton A, Landon BE, Phillips RS. Association of Primary Care Physician Supply With Population Mortality in the United States, 2005-2015. JAMA Intern Med. Published online February 18, 2019. doi:10.1001/jamainternmed.2018.7624
  4. OCDE « Strengthening primary care systems », dans Health at a Glance: Europe 2016 : State of Health in the EU Cycle, Éditions OCDE, Paris, 2016. https://doi.org/10.1787/health_glance_eur-2016-5-en

Pour le Conseil scientifique du CNGE,

le Président Professeur Olivier Saint-Lary & Docteur Aline Ramond-Roquin


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