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Conseil Scientifique > Productions du Conseil Scientifique > Communiqués du Conseil Scientifique > Faut-il faire un ECG de repos lors de la visite de non contre-indication à la pratique du sport en compétition chez les sujets âgés de 12 à 35 ans ? - Septembre 2012 | |
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Faut-il faire un ECG de repos lors de la visite de non contre-indication à la pratique du sport en compétition chez les sujets âgés de 12 à 35 ans ? - Septembre 2012Créé le mardi 18 septembre 2012 CONSEIL SCIENTIFIQUE DU COLLEGE NATIONAL DES GENERALISTES ENSEIGNANTS Vincennes, 18 Septembre 2012,
Faut-il faire un ECG de repos lors de la visite de non contre-indication à la pratique du sport en compétition chez les sujets âgés de 12 à 35 ans ?
L’examen de non contre-indication à la pratique du sport chez les sujets âgés de 12 à 35 ans est courant en médecine générale. Il est l’occasion de faire de l’éducation et de la prévention à des adolescents et des adultes jeunes qui rencontrent rarement leur médecin. La justification de l’examen serait la prévention des morts subites d’origine cardiaque au cours de l’activité sportive. Une consultation dédiée est recommandée, comportant la recherche des antécédents cardiovasculaires personnels et familiaux, un examen clinique du cœur et des vaisseaux et la mesure de la pression artérielle. Ce contenu ne repose pas sur des données factuelles solides. Depuis 2005, un groupe d’experts européens et, depuis 2009, la Société française de cardiologie recommandent de faire un électrocardiogramme (ECG) standard tous les 2 ans afin de détecter les principales anomalies à l’origine de morts subites lors de l’activité sportive (syndrome de Brugada, dysplasie arythmogène du ventricule droit, myocardiopathie hypertrophique, syndrome du QT long). La principale publication sous tendant cette recommandation est une étude épidémiologique « avant/après » non randomisée italienne1 qui a montré une réduction des cas de morts subites quand l’ECG était systématique dans ces conditions. Cependant, cette étude a un faible niveau de preuve car les groupes observés n’étaient pas comparables et ses résultats n’étaient pas ajustés sur de nombreux facteurs de confusion (type de sport, consommation de drogues licites ou non, origine ethnique). Par ailleurs, d’autres études ont observé des résultats opposés2,3. Les critères requis pour conseiller un dépistage systématique ne sont pas établis, car les performances de l’ECG ne permettent pas d’identifier les pathologies dangereuses en l’absence de standard de référence. Il n’y a pas de données épidémiologiques françaises comparant les morts subites chez les athlètes et les non athlètes liées à ces anomalies. Enfin, ces pathologies sont rares et leur prise en charge n’est pas consensuelle. Dans ces conditions, il est impossible d’extrapoler le bénéfice éventuel de ce dépistage dont la faisabilité est problématique et le rapport coût/efficacité très élevé4.
Les données scientifiques actuelles ne permettent donc pas de recommander un ECG systématique lors des visites de non contre-indication à la pratique du sport chez les sujets âgés de 12 à 35 ans.
1. Corrado D, Basso C, Pavei A, Michieli P, Schiavon M, Thiene G. Trends in sudden cardiovascular death in young competitive athletes after implementation of a preparticipation screening program. JAMA 2012;296:1593-601. 2. Maron BJ, Haas TS, Doerer JJ, Thompson PD, Hodges JS. Comparison of US and Italian experiences with sudden cardiac deaths in young competitive athletes and implications for preparticipation screening strategies. Am J Cardiol 2009;104:276-80. 3. Steinvil A, Chundadze T, Zeltser D, et al. Mandatory electrocardiographic screening of athletes to reduce their risk for sudden death proven fact or wishful thinking? J Am Coll Cardiol 2011;57:1291-6. 4. Perez M, Fonda H, Le VV, et al. Adding an electrocardiogram to the pre-participation examination in competitive athletes: a systematic review. Curr Probl Cardiol 2009;34:586-662.
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